C’est une histoire qui n’aurait pas déplu à John Eldredge, l’auteur d’Indomptable, le secret de l’âme masculine, c’est l’histoire d’un homme passionné, prêt à risquer sa vie pour savourer la vie. Nick Wallenda est entré dans la légende en étant le premier homme à franchir deux points opposés du Grand Canyon sur une corde, au-dessus de la rivière Little Colorado dans l’Arizona. Sans harnais de sécurité, armé de son courage. A l’arrivée, l’homme, qui est chrétien, a remercié Dieu tout en assurant qu’il n’a pas joué avec sa vie en comptant naïvement sur la foi.
Nick Wallenda appartient à une lignée d’équilibristes qui s’étend sur sept générations largement endeuillées par des chutes. Son grand-père est mort en 1970 au cours d’une représentation à Porto Rico, et d’autres membres de sa famille dont un cousin et un oncle ont péri dans des circonstances similaires. L’homme ne se croit pas à l’abri de tout risque quand il pose son pied sur la corde, au risque de mal comprendre la foi. Dans une déclaration à CBN, Wallenda a expliqué: « Ce que je fais ne m’apparaît pas plus dangereux que le travail d’un policier, c’est extrêmement calculé. Je ne pense pas que Dieu me garde sur la corde mais que Dieu m’a donné un talent unique. Et c’est à moi de m’entraîner correctement pour le développer. »
L’homme qui avait déjà franchi les chutes du Niagara l’an passé, a cette fois-ci rejoint deux bords opposés du Grand Canyon. 22 minutes n’auront pas été de trop pour marcher sur une corde avec 450 mètres de vide sous les pieds. La diffusion télévisée a été décalée pour ne pas montrer en direct son éventuelle chute. Nick Wallenda se réjouit : « C’est extrêmement lucratif, plus que je n’en ai jamais rêvé. L’université des enfants est payée, et j’économise pour ma retraite. »
On pensera ce que l’on voudra du jeu avec la mort, mais il reste que Nick Wallenda se garde bien d’engager à tort le nom de Dieu : il sait qu’il peut chuter, et il ne voudrait, semble-t-il, pas que l’on croie qu’il avait pris le risque en se croyant guidé par Dieu. Comme chez l’aventurier de Man vs Wild, Bear Grylls, également croyant et pratiquant, la performance de Nick Wallenda n’a aucune visée chrétienne, elle se distingue ainsi de celles de ces chrétiens déraisonnables tel ce pasteur qui jouait avec des serpents, finissant par y laisser la vie, ou cet autre chrétien entré chez les lions en se prenant apparemment pour le prophète Daniel parmi les fauves.
John John Summer
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